J’ai découvert Margot lorsque j’ai commencé à prendre des cours de yoga l’année dernière. J’ai tout de suite accroché avec son sourire et son énergie bienveillante et avec l’approche de son enseignement qui intègre au-delà du yoga, d’autres approches complémentaires comme la communication non violente ou la santé holistique.

Me questionnant également sur ces sujets passionnants, j'ai souhaité interviewer Margot pour en savoir plus sur son cheminement et partager ici ces jolies graines !

Dans cette interview, Margot parle avec authenticité de son parcours, découvertes et prises de conscience qui l’ont amené à enseigner le yoga et à développer progressivement une approche thérapeutique holistique (adressant tant le corps physique qu’énergétique, le mental, les émotions et la psyché) pour accompagner aujourd'hui chaque personne dans son cheminement intérieur.

Cette lecture vous permettra de découvrir ou approfondir entre autres sujets l’écologie intérieure, la communication non violente, l’ayurvéda, le féminin sacré ou encore la spiritualité.

Une vraie invitation à revenir à l'intérieur et à se reconnecter à son "soi" profond.

Bonne lecture !

Itinéraire d'une future yogi

 

Comment tu te définirais aujourd’hui ?
C’est intéressant de se questionner sur la manière de se définir, et ce n'est pas évident de trouver les mots sans se figer… Je suis en chemin, dans une éternelle démarche de recherche sur moi. Je ne pense pas qu’il y aura un moment où je serais “arrivée”, je serai toujours en mouvement vers quelque chose...
Pour l’instant c’est essentiellement le yoga et le thaï massage, mais je distille de plus en plus de petites choses que je mets en pratique ou que j’expérimente à travers la Communication non violente (CNV), l’écologie ou le zéro déchet.
Si je devais définir ce qui me fait le plus vibrer je dirais que c’est d'organiser des stages et des retraites, créer un cadre bienveillant, d’écoute, de partage et accompagner les personnes dans une démarche de transformation, à travers le yoga et d’autres approches de développement personnel.

Quel a été ton parcours avant d’arriver à l’enseignement du yoga ?
Après avoir fait Sciences Po à Grenoble, je suis partie au Kenya puis en Côte d’Ivoire où j’ai travaillé plusieurs années dans le domaine de la solidarité internationale. A l’époque, je pensais faire carrière dans les Nations Unies. Si mes missions étaient intéressantes au début, j’ai rencontré progressivement des désillusions. J’ai découvert le yoga à Abidjan. Étant par la suite beaucoup sur les routes, j’avais souvent mal au dos, j'étais fatiguée tout le temps. À cette période, c'était difficile au travail, je ne m'y retrouvais plus. C’est là que j’ai commencé à pratiquer le yoga et la méditation tous les jours et à prendre davantage soin de mon corps et de ma santé. Au bout de 3 mois de pratique quotidienne, j'ai pu prendre le recul nécessaire pour me demander “Qu’est-ce que je fous là, ce boulot n’a plus aucun sens pour moi".
J’ai démissionné et suis rentrée à Lyon où j’ai rejoint pendant un temps un projet de start-up avec des potes. C’était très chouette car très libre et indépendant, mais on ne gagnait pas nos vies. Quand on a décidé d'arrêter, je me suis dit : “Je pars en Inde et je vais faire une formation en Yoga”. Depuis que j’étais rentrée, j’avais pris des cours de yoga en plus de ma pratique personnelle quotidienne et je m’étais rendue compte à quel point ça me faisait du bien et m’avait fait évoluer. Je suis donc partie me former en Inde dans un Ashram dans le Kerala et je suis rentrée tout de suite après car j’avais envie d’enseigner. J’ai commencé à donner des cours chez moi, via mon réseau, puis j’ai commencé à me faire connaître via ma page Facebook. J’ai ensuite été contactée par les lieux qui ouvraient pour donner des cours et ça s’est enchaîné.
Au bout d’un an de cours et quelques ateliers, j’ai commencé à proposer des stages et retraites de yoga avec Sarah, mon amie prof. J’en avais déjà fait personnellement et j’avais envie d’en proposer à mes élèves, qui étaient en demande.

Vision du yoga

 

Comment tu vois l’engouement autour du yoga ces dernières années en France ?
Je crois que cet engouement correspond à cette démarche générale de recherche de bien-être, de prendre soin de soi. On parle aussi beaucoup plus d’alimentation saine, de jeûne par exemple, de pratiques sportives plus douces, des médecines parallèles, de l'ayurveda, la naturopathie, l’aromathérapie, etc...
Je pense qu’on est aussi dans une génération qui se pose plus ces questions là, notamment à cause des burn-out, du surmenage, de la fatigue, dépression qui amènent un grand besoin d’écoute de soi et une remise en question de nos modes de vie.
Ça devient aussi un peu un effet de mode, ce qui a dépoussiéré un peu cette pratique pour lui redonner un peu de fraîcheur mais aussi l'adapter aux besoins actuels.

Comment tu définirais le yoga toi ?
C’est très difficile à définir en 2 mots. C’est vraiment une pratique globale, très complète, à la fois sur le corps physique mais aussi sur le mental et surtout sur le cœur et l’esprit. Quand on parle de yoga aujourd’hui on a tendance à ne voir que le côté pratique physique des asanas (postures), les pranayamas (exercices de respirations) et la méditation, alors qu’il y a tout un mode de vie derrière ça. Dans les textes fondateurs du yoga, Patanjali parle des 8 branches du yoga. Les deux premières branches sont les yamas et les niyamas, qui représentent des sortes de règles morales de vie en société (non violence, vérité, honnêteté, contrôle des sens, détachement des biens matériels) et un code de conduite personnel (pureté, contentement, discipline personnelle, étude de soi et abandon au divin). Ce sont toutes ces petites choses, quand on commence à faire du yoga, qui changent petit à petit à un niveau plus profond.
Le yoga, ce n’est pas seulement une écoute de soi physique, c’est aussi une écoute au niveau des émotions et de ce qu’on ressent. C’est une pratique quotidienne sur tous les plans de la vie. C'est un mode de vie plus sain, plus bienveillant, et sans jugement.

Est-ce que tu penses que chaque prof de yoga a sa définition et son approche propre ?
Oui, bien sûr, il y a autant de styles de yoga que de profs et de personnalités. On enseigne le mieux ce qu'on pratique, ce qui nous parle, ce qu'on vit au quotidien, donc heureusement que les approches sont variées ! Certaines approches sont plus spirituelles, d'autres plus axées sur les côtés thérapeutiques ou plus mécaniques / physiques... Les élèves trouvent le/la prof qui leur parle, selon leurs besoins du moment. Peut-être qu'après leurs besoins et leur perception vont changer pour se rediriger vers un autre type d'enseignement.
Pour moi, je ne rentre pas vraiment dans une case, je m'inspire de différentes approches et écoles toutes aussi enrichissantes, et je cherche à trouver un équilibre qui me correspond aussi selon l’énergie du moment.

Ton enseignement ne se limite pas qu’aux asanas, tu intègres différentes approches...
Dans des cours collectifs réguliers, il est difficile d’intégrer en plus la spiritualité ou d’autres aspects du développement personnel (écologie, Communication Non Violente, les questions de féminité sacrée). Je vais avoir plus d’espace pour en parler dans les stages et les retraites car les gens viennent sur une durée plus longue et sont plus disponibles que dans des cours au milieu d’un quotidien. La profondeur des échanges se fait plus dans le cadre des retraites, et c'est aussi pour cela que je privilégie ce type d'enseignement. 

Comment ces différentes approches se sont intégrées à ton enseignement ?

 
La Communication Non Violente (CNV)
J’ai découvert la CNV par la lecture d’un livre avant de partir me former au yoga en Inde. Donc c’était déjà en moi avant et ça a beaucoup résonné par la suite. Pour moi la CNV, le yoga, c’est la même démarche : chercher à savoir et à se connecter à qui on est, à s’écouter vraiment finement pour pouvoir ensuite exprimer notre être authentique.
Il s'agit de démêler ce qu'il se passe dans n’importe quelle situation de la vie où on n’est pas à l’aise, comprendre comment on se sent et qu’est-ce qu’il y a derrière l'émotion ou la réaction. En CNV, on parle d'observation, sentiment, besoin, avec cette idée qu’on est très souvent coincé au niveau du mental, des pensées et jugements et en fait coupés de nos besoins. On s’identifie à notre émotion qui est en réaction avec quelque chose qui s’est passé, mélangé à des jugements liés à des mémoires d’expériences passées, conditionnements ou convictions limitantes qu’on peut avoir. Le travail de la CNV c’est de "redescendre" au niveau des besoins. La première étape et la plus importante, c’est l’auto-empathie : arriver à écouter et comprendre ce qui est en train de se passer à l'intérieur de moi (colère, peur, etc.). Il n’y a pas d’émotion positive ou négative, elles sont toutes positives car elles sont là pour nous indiquer quelque chose, qu'un besoin n'est pas nourri. C’est comme un petit signal sur ton tableau de bord qui te dit qu’il y a quelque chose qui ne va pas ! Le but du jeu est donc d’apprendre tous les jours à écouter ce qui est vivant à l'intérieur de toi, ce qui bouillonne pour simplement permettre à ces parts de toi d’être entendues.
Après être entré dans une démarche d’auto empathie avec soi-même, bien sûr le processus permet de travailler l'écoute et le dialogue avec l’autre. Au lieu de "réagir" en pilote automatique, ou en appliquant les jugements et filtres de notre point de vue, on essaie de rejoindre l'autre là où il est, pour entendre ce qu’il est en train de traverser, l'accueillir et ainsi rester en lien.
Ce travail d'écoute et "d'écologie" intérieure est selon moi très similaire au yoga. C’est assez intéressant, car ça reprend les 2 premiers principes des yamas (première des 8 branches du yoga) : la non violence et la vérité !
Du coup, j’ai commencé à intégrer tout ça petit à petit dans une démarche personnelle et dans mon quotidien. J’encourage petit à petit mes élèves dans le cadre des stages à rallumer ce radar intérieur qui pour moi va de pair avec le yoga. Et après bien sûr, comme le dit Thomas D'Ansembourg, “je n’y arrive pas toujours mais au moins j’essaye et c’est toujours mieux que si je n’avais pas essayé”. Car ce n’est pas parce qu’on fait une démarche de développement personnel, qu’on fait du yoga ou de la CNV qu’on est parfait. On a bien sur des conflits, comme tout le monde ! L’important, c’est d’essayer, et de ne pas se décourager (ou se juger parce qu'on ne fait pas assez bien).

Ecologie et yoga
Spiritualité et écologie sont reliées. C’est pour cette raison qu’on propose avec Sarah des retraites de yoga sur ce thème. Car à partir du moment où on commence à pratiquer le yoga, on se rend compte qu’il y a des choses qui changent dans nos vies. Dans les 8 branches du yoga présentées par Patanjali dans les Yoga sutras, on retrouve tous ces principes qui s'appliquent à un mode de vie yogi et écologique : la non-violence, qu'on peut comprendre envers chaque être vivant mais aussi envers la Terre; le fait de vivre dans la sobriété, etc... Tout ça va dans le sens de l'écologie. Sur ce sujet, le livre de Satish Kumar "Pour une écologie spirituelle" est super intéressant car il parle du lien entre spiritualité et écologie. Il présente une trinité entre la Terre - l’âme - la société, considérant que les 3 vont ensemble ! Tu ne peux pas être écolo, te préoccuper du bien-être de la planète et en même temps complètement te nier ou être violent envers toi-même. L’idée c’est qu’on œuvre sur les 3 plans : ça passe par une étape de travail sur soi-même et d’écologie intérieure (prendre soin de soi, le yoga, la méditation, etc..), ensuite on est plus disponible pour la société, pour l’altruisme, les actions désintéressées et pour prendre soin de la Terre, respecter la nature.
On est dans une société qui cherche à nous éloigner de la nature, qui cherche à maîtriser les éléments pour les rendre au service de l’Homme; et qui nous éloigne également de notre propre nature et nous incite à dominer, maîtriser les émotions, les pulsions, plaisirs, désirs, chez les hommes et les femmes surtout. Avec le yoga, on apprend à ne plus être dans le contrôle mais d’être dans un accueil, un lâcher-prise et un respect, une écoute. En considérant que chacun est relié au tout, à la nature et toute forme de vie, on apprend à vivre en harmonie avec les éléments.

J’étais sensibilisée à l’écologie par mes études et mon travail à l'ONU, mais j’étais sensibilisée de manière très superficielle. Ça me touchait, je faisais attention mais je n’avais pas de grosse remise en question. En fait, c’est au travers de la pratique du yoga que petit à petit se sont mis en place ces questionnements et remises en questions. Naturellement, j’ai commencé à utiliser des cosmétiques naturelles, à me lancer dans une démarche zéro déchet, à moins consommer, et à me sensibiliser davantage cette année, notamment avec les questions d'effondrement. Cette année, il y a une notion d’urgence par rapport à cette question et d’envie de sensibiliser et d’en faire plus par rapport à ça.

Concernant le zéro déchet, de base je suis assez perfectionniste et pendant longtemps je ne me suis pas sentie légitime d’en parler car je ne suis pas 100% zéro déchet. Comme si je devais attendre de ne plus faire aucun craquage ou écarts pour en parler… c’est con ! Maintenant je me suis libérée de ça. C’est comme pour le yoga, j'accepte de ne pas tout maîtriser, de ne pas être parfaite sur tous les points, et j'ai conscience que je suis toujours dans une démarche d'apprentissage ! Malgré tout, je peux partager et enseigner, et c’est aussi ça qui fait la richesse de la démarche : je suis en chemin comme les autres personnes que je rencontre.


Spiritualité et féminin sacré
J’ai commencé à m’intéresser à ce sujet car j’ai un cycle irrégulier depuis longtemps. On en parle pas mal en ce moment, c'est un peu devenu une mode, mais je me souviens il y a 2 ans à peine d'avoir cherché en librairie des bouquins qui parlaient du cycle féminin, en vain. J’ai fait des ateliers, notamment avec Miranda Gray (Lune Rouge) et j’ai trouvé super intéressant de comprendre qu’il y a des énergies liées aux moments du cycle et que selon ces énergies on est plus ou moins disponible à certaines activités ou échanges. J'ai adoré le livre de Clarissa Pinkola Estes, "Femmes qui courent avec les loups", qui nous invite à nous reconnecter au féminin sauvage. Finalement, je trouve aussi que c’est exactement la même chose que le yoga et la CNV parce qu’en fait le travail du féminin sacré c’est de se reconnecter à notre “femme sauvage” ou féminité, qui correspond à notre "soi" profond. Cela nous invite à revenir à l’intérieur, à comprendre notre essence et ses différents aspects (décrit sous forme archétypale), nos ombres et lumières et d’être dans l’expression extérieure créative.
Dans le féminin sacré il y a aussi un travail de pardon envers soi. Parce que bien sûr, je me suis rendue compte que si je peux en vouloir à la société patriarcale, mon premier bourreau c’est moi-même et ce que je m’empêche de faire. Il y a tout un travail de déconstruction de convictions limitantes bien ancrées dans l'inconscient, et il s'agit de reprendre la possession de sa puissance et s'ouvrir à la créativité et à tous les possibles.
J'apprends à me libérer de mes peurs, doutes et à me faire en confiance pour exprimer ce qui vibre en moi. Ça peut être par le dessin, le chant, la danse, et ça ne sera peut-être pas parfait techniquement, mais c'est libérateur. Tout ce travail là c’est de prendre conscience de qui on est, reprendre confiance en nous et savoir prendre la place qui nous appartient et exprimer notre être pleinement.

Ayurvéda
L’Ayurveda est un système holistique et complet de médecine indienne datant de plus de 5000 ans. En sanskrit « Ayur » désigne la vie, et « Veda » la connaissance. L’Ayurveda est donc la connaissance de la vie, qui nous donne les clés pour une vie équilibrée, et le yoga en fait partie intégrante. Avec Valentine, thérapeute en ayurveda et amie d'enfance, nous avons trouvé enrichissant de faire le lien entre l'ayurveda et le yoga sous forme d'ateliers et de stages, qui sont comme une invitation à se redécouvrir pour mieux se connaître, et savoir adapter notre mode de vie pour vivre en bonne santé et le mental apaisé. Afin que ces pratiques puissent s'intégrer dans notre quotidien, dans une démarche préventive de santé, mais aussi thérapeutique.

Comment tu fais pour combiner ton cheminement dans la société actuelle ? Tu ne te sens pas parfois un peu “à part” dans une bulle ? Comment tu le vis ?
J'ai conscience de la chance que j'ai de vivre en suivant mon cœur, c'est un vrai luxe. J’ai pas mal d’amis qui sont dans la même bulle que moi ou assez ouverts là dessus avec qui je partage beaucoup mon cheminement. Les relations que j’entretiens sont beaucoup plus authentiques maintenant. Mais c’est vrai que parfois il peut y avoir un décalage qui se crée et des incompréhensions. Je n'essaie de convaincre personne, je ne vais pas parler yoga, spiritualité ou écologie avec tout le monde, je vis mon mode de vie et j’en parle avec plaisir si on m’interroge. Mais c'est bien aussi de ne pas s'enfermer dans une bulle et les échanges sont riches de nos différences.

Quel regard tu portes sur l’avenir ? Tu es plutôt optimiste ou inquiète sur ce qui nous attend ?
Comment dire… Je suis consciente que l’avenir n’est pas tout rose et qu’il va forcément avoir des grands bouleversements et effondrements. Je n’ai pas de boule de cristal et comme Pablo Servigne le dit très bien, on ne sait pas comment ni sous quelle forme ça va se passer, mais ce qui est important c’est de créer un système de résilience qui va permettre de traverser ces crises.
Comment faire pour traverser collectivement ces défis là ? Je n’ai pas la réponse à ces questions et ça me fait un peu flipper parfois mais j’essaie petit à petit de cheminer et d’être en paix avec ça. Ça commence par faire ce travail sur moi, de faire ma part de colibri et d'essayer d’être plus engagée. Je me pose des questions sur mon mode de vie, sur le fait de ne plus vouloir prendre l’avion, sur le fait d’aller vivre à la campagne, d’avoir un impact moins important sur l’environnement, de cultiver son propre jardin et de devenir de plus en plus autonome. Ça ne se fera pas du jour au lendemain mais ça commence à faire son petit chemin.

En juillet dernier, tu as décidé de mettre en pause tes cours collectifs et partir te former en Grèce, avec quoi tu reviens de ce voyage et quels sont tes nouveaux projets ?
Cela fait quelques temps que j'y pensais, avec une réduction progressive de mes cours pour me concentrer sur la préparation des retraites, qui sont pour moi le cœur de mon travail, pour accompagner mes élèves en profondeur dans un travail de connaissance de soi, de transformation personnelle et de guérison. J'ai eu la chance de pouvoir partir en Grèce pour un mois et demi, pour continuer à me former, notamment en yin yoga avec mon professeur Biff Mithoefer, et en thaï yoga massage. Ce n'était pas évident car en partant, j'ai arrêté tous mes cours, alors que j'avais un super emploi du temps, des élèves qui me suivaient... C'était pour moi l'occasion de pratiquer le non-attachement (à mes cours, mes élèves, ma routine, et toute la sécurité de cette situation) et prendre du recul par rapport à ce que je fais, et faire de la place pour quelque chose de nouveau.
Je me sens très chanceuse d'avoir pu étudier avec Biff depuis 2 ans (j'ai fait ses 3 modules de yin yoga), qui est un enseignant humble, authentique et très inspirant.
Le thaï yoga massage a été une merveilleuse découverte, j'ai adoré cette pratique et je suis heureuse de pouvoir la proposer désormais.

Depuis mon retour, je ne fais plus de cours collectifs réguliers (à part quelques remplacements). J'ai décidé de privilégier d'autres formats : les retraites bien sûr, mais aussi des ateliers ponctuels, et des formats de programmes d'ateliers (j'en ai lancé un sur les chakras sur 8 semaines par exemple), ce qui me permet d'accompagner un groupe sur plusieurs semaines dans un travail un peu plus profond.
Enfin, je partage une salle de soins dans un cabinet partagé avec Valentine (thérapeute ayurvédique), donc je lance officiellement mon activité là-bas. J'y propose principalement des cours particuliers et des massages thai, sur rdv.

 
Comment tu t'imagines dans 5 ou 10 ans ?
Avec des amis, on a le projet d'acheter un hameau à la campagne, pour y vivre et monter des projets ensemble autour du yoga, de la musique, du théâtre, de l'ayurveda, du massage, etc. Sinon, je serai toujours en train d'apprendre, de pratiquer, et de partager ce que j'apprends au détour du chemin à travers mon enseignement.

As-tu un mantra, une citation qui te porte ?

Une good mood song à partager ?

 

Quelles sont les prochaines retraites que tu organises ?
Pendant les vacances de février (du 27 février au 1er mars 2020), je lance une retraite de 4 jours dans la Drôme qui me permettra de partager toutes ces pratiques qui me passionnent, avec notamment pas mal de yin yoga, de vinyasa fluide et de thaï massage, mais aussi du chi qong, de la méditation, des cercles de partage, de chants. C'est dans un gîte incroyable, le Présent simple, on loge dans des cabanes éco-construites. L'ambiance sera cocooning avec du temps passés près de la cheminée et des poêles à bois, et des balades dans la nature !
Le format sur 4 ou 5 jours est idéal, car il permet de faire une vraie coupure de son quotidien pour se laisser immerger dans la pratique. Les effets se font ressentir sur du long terme ! De vrais liens ont le temps de se tisser entre les participants, c'est toujours assez puissant !

La retraite suivante sera sur la thématique Yoga & Ayurveda, avec Valentine et Sarah, pendant les vacances d'avril (du 22 au 26 avril 2020). Avec toujours la pratique quotidienne de yoga, méditation, pranayama, mais aussi des ateliers sur l'ayurveda, et en option des massages pour ceux et celles qui le souhaitent.

Pour + d'infos sur les retraites & inscription : https://yogaavecmargot.com/ateliers-evenements/

Où suivre Margot ?