Ecologie et yoga
Spiritualité et écologie sont reliées. C’est pour cette raison qu’on propose avec Sarah des retraites de yoga sur ce thème. Car à partir du moment où on commence à pratiquer le yoga, on se rend compte qu’il y a des choses qui changent dans nos vies. Dans les 8 branches du yoga présentées par Patanjali dans les Yoga sutras, on retrouve tous ces principes qui s'appliquent à un mode de vie yogi et écologique : la non-violence, qu'on peut comprendre envers chaque être vivant mais aussi envers la Terre; le fait de vivre dans la sobriété, etc... Tout ça va dans le sens de l'écologie. Sur ce sujet, le livre de Satish Kumar
"Pour une écologie spirituelle" est super intéressant car il parle du lien entre spiritualité et écologie. Il présente une trinité entre la Terre - l’âme - la société, considérant que les 3 vont ensemble ! Tu ne peux pas être écolo, te préoccuper du bien-être de la planète et en même temps complètement te nier ou être violent envers toi-même. L’idée c’est qu’on œuvre sur les 3 plans : ça passe par une étape de travail sur soi-même et d’écologie intérieure (prendre soin de soi, le yoga, la méditation, etc..), ensuite on est plus disponible pour la société, pour l’altruisme, les actions désintéressées et pour prendre soin de la Terre, respecter la nature.
On est dans une société qui cherche à nous éloigner de la nature, qui cherche à maîtriser les éléments pour les rendre au service de l’Homme; et qui nous éloigne également de notre propre nature et nous incite à dominer, maîtriser les émotions, les pulsions, plaisirs, désirs, chez les hommes et les femmes surtout. Avec le yoga, on apprend à ne plus être dans le contrôle mais d’être dans un accueil, un lâcher-prise et un respect, une écoute. En considérant que chacun est relié au tout, à la nature et toute forme de vie, on apprend à vivre en harmonie avec les éléments.
J’étais sensibilisée à l’écologie par mes études et mon travail à l'ONU, mais j’étais sensibilisée de manière très superficielle. Ça me touchait, je faisais attention mais je n’avais pas de grosse remise en question. En fait, c’est au travers de la pratique du yoga que petit à petit se sont mis en place ces questionnements et remises en questions. Naturellement, j’ai commencé à utiliser des cosmétiques naturelles, à me lancer dans une
démarche zéro déchet, à moins consommer, et à me sensibiliser davantage cette année, notamment avec les questions d'effondrement. Cette année, il y a une notion d’urgence par rapport à cette question et d’envie de sensibiliser et d’en faire plus par rapport à ça.
Concernant le zéro déchet, de base je suis assez perfectionniste et pendant longtemps je ne me suis pas sentie légitime d’en parler car je ne suis pas 100% zéro déchet. Comme si je devais attendre de ne plus faire aucun craquage ou écarts pour en parler… c’est con ! Maintenant je me suis libérée de ça. C’est comme pour le yoga, j'accepte de ne pas tout maîtriser, de ne pas être parfaite sur tous les points, et j'ai conscience que je suis toujours dans une démarche d'apprentissage ! Malgré tout, je peux partager et enseigner, et c’est aussi ça qui fait la richesse de la démarche : je suis en chemin comme les autres personnes que je rencontre.
Spiritualité et féminin sacré
J’ai commencé à m’intéresser à ce sujet car j’ai un cycle irrégulier depuis longtemps. On en parle pas mal en ce moment, c'est un peu devenu une mode, mais je me souviens il y a 2 ans à peine d'avoir cherché en librairie des bouquins qui parlaient du cycle féminin, en vain. J’ai fait des ateliers, notamment avec Miranda Gray (Lune Rouge) et j’ai trouvé super intéressant de comprendre qu’il y a des énergies liées aux moments du cycle et que selon ces énergies on est plus ou moins disponible à certaines activités ou échanges. J'ai adoré le livre de Clarissa Pinkola Estes,
"Femmes qui courent avec les loups", qui nous invite à nous reconnecter au féminin sauvage. Finalement, je trouve aussi que c’est exactement la même chose que le yoga et la CNV parce qu’en fait le travail du féminin sacré c’est de se reconnecter à notre “femme sauvage” ou féminité, qui correspond à notre "soi" profond. Cela nous invite à revenir à l’intérieur, à comprendre notre essence et ses différents aspects (décrit sous forme archétypale), nos ombres et lumières et d’être dans l’expression extérieure créative.
Dans le féminin sacré il y a aussi un travail de pardon envers soi. Parce que bien sûr, je me suis rendue compte que si je peux en vouloir à la société patriarcale, mon premier bourreau c’est moi-même et ce que je m’empêche de faire. Il y a tout un travail de déconstruction de convictions limitantes bien ancrées dans l'inconscient, et il s'agit de reprendre la possession de sa puissance et s'ouvrir à la créativité et à tous les possibles.
J'apprends à me libérer de mes peurs, doutes et à me faire en confiance pour exprimer ce qui vibre en moi. Ça peut être par le dessin, le chant, la danse, et ça ne sera peut-être pas parfait techniquement, mais c'est libérateur. Tout ce travail là c’est de prendre conscience de qui on est, reprendre confiance en nous et savoir prendre la place qui nous appartient et exprimer notre être pleinement.
AyurvédaL’Ayurveda est un système holistique et complet de médecine indienne datant de plus de 5000 ans. En sanskrit « Ayur » désigne la vie, et « Veda » la connaissance. L’Ayurveda est donc la connaissance de la vie, qui nous donne les clés pour une vie équilibrée, et le yoga en fait partie intégrante. Avec Valentine, thérapeute en ayurveda et amie d'enfance, nous avons trouvé enrichissant de faire le lien entre l'ayurveda et le yoga sous forme d'ateliers et de stages, qui sont comme une invitation à se redécouvrir pour mieux se connaître, et savoir adapter notre mode de vie pour vivre en bonne santé et le mental apaisé. Afin que ces pratiques puissent s'intégrer dans notre quotidien, dans une démarche préventive de santé, mais aussi thérapeutique.
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